Il faut croire que Maurin avait compris car il grommela: –Il vaut mieux tuer le diable.
. Voila ce que la Revolution vint detruire d’une facon immediate, sans pitie, au nom d’une pitie superieure, a longue echeance. Oh! Je ne les oublie pas, monsieur. Oh! Permettez, general, dit vivement don Adolfo, je ne suis qu’un aventurier moi, mon devouement vous est tout personnel. . Qu’y a-t-il, ma belle petite? demanda-t-il. Les gens de la cantine, lui disait tranquillement Orsini, ne seront pas ici avant vingt minutes, s’ils viennent tout de suite. Merci, laissons ce sujet et revenons a ce que nous disions; je ne veux pas par ma faute amener la destruction de la capitale et la livrer a ces sanglantes heures de pillages, qui toujours suivent la prise des villes assiegees; les guerillas de JuArez me sont connues, les bandits qui les composent causeraient des malheurs irreparables si on leur abandonnait la ville dont, croyez-moi, mon ami, il ne laisserait pas pierre sur pierre.
Oh! Les promesses ne coutent rien a don Melchior; il lui est plus facile de promettre cinquante onces que de donner dix piastres. Voila de fameuses pintades, hein, Maurin? Voila un excellent petit vin?. XX LA SURPRISE Ils galoperent ainsi jusqu’au soir, sans echanger une parole.
Une grosse tete difforme, engoncee dans des epaules mal equarries, des yeux trop petits falotement brillants, de vrais yeux de cretin; la bouche fendue jusqu’aux oreilles, avec des levres minces et des dents deja toutes moussues. Il poussa Cesariot dans une maison de sa connaissance dont la porte s’ouvrait au bord du chemin. Si monsieur le prefet m’autorise a le lui presenter. Esperons dans la mort. Voyons, dit-il a son ami, veux-tu etre franc? –Avec toi surtout je le serai toujours; tu le sais bien, repondit Dominique. Tiens mon ami, reprit Dominique, vois-tu comme le sable est foule? Remarques-tu ces empreintes de pas qui courent dans tous les sens? –Eh bien? –Eh bien, mon pauvre ami, ces empreintes sont celles laissees par les hommes conduits probablement par don Melchior, et qui ont pris ce chemin pour s’introduire dans l’hacienda, ou peut-etre ils sont deja.